Le costume de fête que nous portons date de la fin du second Empire (1850-1870). Il était porté dans les environs de Limoges par la bourgeoisie.
Le costume de travail était porté dans les années 1900-1920 par les fermiers, métayers, petites gens dans la région de la Croisille-sur-Briance.
Costume de fête féminin
Costume en deux parties, un caraco et une jupe.
Le caraco est de même tissu que la jupe. Il est décolleté, ajusté à la taille, et il passe au-dessus de la jupe.
Le fichu d'épaules (ou collerette) est un carré de tulle terminé par une dentelle, porté à la Marie-Antoinette.
La jupe est en tissu dit "broché", d'une base de couleur assez sombre. Elle s'orne dans le bas d'une, de deux ou de trois rangées de rubans de velours noirs de différentes largeurs.
Le tablier est également présent sur un costume de fête car il symbolise le "pouvoir" de la maîtresse de maison.
Les dessous : Sous la jupe on trouve le jupon, ainsi que le pantalon fendu qui descendait sous le genou.
Les bas sont en coton ou en fil blanc.
Le tour de cou est un morceau velours noir orné d'une petite croix en or.
Les mitaines sont en fil blanc. Elles sont réalisées par les femmes et jeunes filles.
La coiffe
: C'est un chef - d'œuvre d'élégance, nommé "barbichet". Il est
fait de mousseline, composé sur chaque côté de quinze à vingt plis, et ne supporte ni la pluie, ni le brouillard, car tenu bien en "forme" par un amidonnage très précis. Cette coiffe est née dans
les environs de Limoges vers 1840. Le fond de mousseline brodé cache les cheveux peignés en chignon. La passe, plus ou moins large selon les villages, est terminée vers l'avant par une dentelle
de tulle rebrodée. Un nœud de soie brochée vient compléter cette coiffure.
Les chaussures sont noires, avec le bout légèrement carré et un talon de quatre centimètres et demi à cinq centimètres. Une languette remonte sur le coup de pied, et un nœud plat orne l'empeigne.
Costume de fête masculin
Costume en quatre parties.
La chemise est en toile de coton blanche avec un petit nœud noir ou bleu marine autour du cou en guise de cravate (lo floquetori).
Le petit gilet est soit foncé et brodé de petits motifs floraux, soit uni, soit en velours à petits motifs.
La veste à basques courtes (la requimpeta), est en drap bleu marine, bordée tout le tour par une ganse noire et avec le col recouvert de velours rouge, grenat ou bleu marine.
Le pantalon à pont est fait avec le même tissu que la veste.
La cocarde (la liureïa) est un assemblage de quelques rubans colorés, accroché à la veste. Elle indique la fête.
La chaîne de montre en or, mais le plus souvent elle est en argent ou en pomponne.
Le chapeau est en feutre noir à larges bords légèrement relevés et gansés de noir.
Les souliers sont des chaussures basses en cuir noir, sans aucune décoration, avec la semelle légèrement débordante.
Les chaussettes sont hautes ou à mi-mollets, en laine fine de couleur blanche ou de ton écru, sans motif ni aucune décoration.
Costume de travail
Le Costume féminin :
- Une chemise de chanvre avec l'encolure ronde, carrée ou fendue, avec deux ou trois boutons. Les manches sont soit courtes, soit trois quarts.
- Une jupe ample de tissu plus lourd (lainage le plus souvent) de coloris sombres.
- Un tablier dit "cuisinier" réalisé dans des cotonnades ayant une base foncée mais décoré de petits motifs.
- Un premier jupon de couleur foncée, toujours à rayures.
- Un second jupon dit "jupon de mercerie" toujours de couleur pastel, plus court que le premier.
- Des chaussettes de laine couvrant le mollet.
- Des sabots de bois avec une bride en cuir.
- La coiffure est un carré de cotonnade imprimée avec des raies, des pois, des petits motifs géométriques ou floraux. Ce carré est nommé "mouchoir de tête" ou "cravate".
Le costume masculin :
- Une chemise de chanvre avec le col en calicot.
- Un pantalon de couleur foncée et à rayures.
- Une ceinture de flanelle grise.
- Des chaussettes de laine blanches, beiges ou brunes.
- Des sabots de bois à large bride.
Limousin porte souvent un petit gilet, noir le plus souvent, pardessus sa chemise de travail.
En cas de rafraîchissement de la température, et de même pour l’hiver, il revêt une veste de laine blanche tricotée aux aiguilles pendant les veillées d'hiver. Cette veste était également ornée d'une ganse de laine noire qui lui donnait de la tenue. Les boutons sont noirs.
Le paysan pouvait porter des guêtres de toile de chanvre qui, avant l'invention de la botte caoutchouc, protégeait les mollets des ronces et des buissons épineux mais aussi des morsures d'animaux.