Pratiquement utilisée dans le seul Limousin, elle est emblématique de la musique populaire du XIXe siècle.
Si les matériaux utilisés pour sa fabrication sont quasiment identiques à ceux de la cabrette, il existe beaucoup de différences par ailleurs. On retrouve en effet le porte-vent ou buffoir avec sa valve anti-retour, le boîtier servant de tête ou empeigne qui reçoit le hautbois et le petit bourdon qui est orné de miroirs (ce qui a fait également dénommer cet instrument la cornemuse à miroir), le sac ou poche. Il apparaît sur cet instrument un gros bourdon disposé latéralement. Le hautbois est de perce longitudinale conique et reçoit une anche double. Les deux bourdons sont de perce cylindrique et peuvent recevoir indifféremment une anche double ou battante. Le petit bourdon est accordé une octave au-dessous du hautbois et le gros bourdon deux octaves en dessous.
La chabrette a comme sa sœur poitevine un hautbois percé de 7 trous de jeu dont 1 qui possède une clef recouverte d'une lanterne servant à la dissimuler. Le hautbois et les bourdons sont tournés dans du buis, des bois fruitiers et utilisent la corne, l'os et l'étain pour les raccords et la décoration.
Comme citée plus haut, l'empeigne, toujours décorée de miroirs sertis d'étain, faisait apparaître des motifs religieux ou para-religieux: ostensoir, soleil, étoile, cœur...
La tessiture est d'une octave + une seconde augmentée : les tonalités sont sol, la, si b, do, ré